Le PlanetSolar, plus grand bateau solaire de l'histoire, a fait son arrivée à Paris aujourd'hui, après 5 mois de navigation au soleil.
En 2012, il réalisait le tour du monde, uniquement grâce à l'énergie solaire. Cette année le MS Tûranor PlanetSolar enchaîne sur une expédition scientifique sur le Gulf Stream. Ce bateau pouvant accomoder 60 passager et d'une puissance de 93 kW de capacité photovoltaïque (environ 127 chevaux), vient de parcourir 8.000 km
Parti de Miami, il a longé le courant pour remonter dans le nord de l'Atlantique, en faisant escale à New York et Boston, puis passant par la côte canadienne pour finalement rejoindre Londres, la côte belge, pour finalement accoster dans le 15ème arrondissement à Paris après 5 mois d'aventure. Vous pouvez lire leurs aventures sur leur blog
© PlanetSolar
Quelques chiffres qui impressionnent
- 38 000 cellules photovoltaïques
- 809 modules, soit 512 m2 de panneaux solaires
- 100 tonnes - 35m de long, 23m de large
- Production max : 500 à 600 kWh
- Vitesse maximale : 5 nœuds (moins impressionnant par contre...)
- Capacité de la batterie : 300 km
- 22 jours pour traverser l'Atlantique en 2012 (record du monde)
Son but ?
Etudier les variations du Gulf Stream. Son capitaine, Gérard d'Aboville fit par de ses angoisses en conférence de presse le 17 juin à New York : "Je vis moi-même en Bretagne, dans l'ouest de la France, et nous sommes très inquiets. Nous savons tous que si le Gulf Stream varie, même un tout petit peu, notre climat se détériorera énormément"
Ce laboratoire écologique de la Deepwater Expedition permet aux scientifiques "d'affiner leurs simulations climatiques, particulièrement parce que cela a un rapport avec les échanges d'énergie entre l'océan et l'atmosphère", selon le professeur Martin Beniston, responsable de la partie scientifique de l'expédition et directeur de l'Institut des sciences environnementales de l'université de Genève. Il a précisé que le principe de ce catamaran sans émission était de pouvoir étudier les paramètres biologiques et physiques du courant, notamment les échanges d'énergie entre l'océan et l'atmosphère, sans la perturbation de gaz polluants. Et apparemment, cela commence à porter ses fruits.
Les conditions de traversée de l'Atlantique ont été difficiles : des vents très forts et un ensoleillement en dessous de la normale. Il a fallu naviguer avec énormément de prudence, car garder le cap en s'adaptant aux conditions d'ensoleillement n'est pas un jeu d'enfant.
© PlanetSolar
Et pourtant, ils ne sont pas prêts d'en avoir fini avec leurs angoisses : voici ce qui leur reste à achever. En tout cas, ils ne pourront pas se plaindre de ne pas avoir eu de soleil cet été !
Pour plus d'infos, visitez leur site.
source : Le Monde & Tree Hugger