Ce matin sur BFM TV : alerte rouge à la pollution, sur Lyon et sur une grande partie du pays. L’indice de pollution est de 10/10, ce qui correspond à un zéro pointé en termes de protection de la planète et de l’espèce humaine. Conclusion : oubliez votre écharpe et votre bonnet, mais mettez votre masque à gaz ! Bref, blague à part, aujourd’hui est un bon jour pour parler d’écologie et du plan de conquête de l’énergie solaire que nous a concocté l’Etat.
2020 sera éco-pragmatique
Télechargez l'infographie sur le contexte de l'énergie solaire en France !
L’Etat français et l’Union Européenne se mettent au vert
La France s’est enfin fixé un objectif écologique chiffré et planifié : 20% de réduction de CO2 d’ici 2020, qui seront obtenus grâce à 20% d’énergies renouvelables supplémentaires, pour 20% d’efficacité énergétique en plus… une politique ambitieuse, et facilement mémorisable (le chiffre porte bonheur du projet sera visiblement le 20 !)
Pour y parvenir, l’Etat et l’Europe misent sur l’amélioration de la performance énergétique du bâti. En effet, le bâtiment représente 44% de l’énergie consommée en France, et ce problème commence enfin à mobiliser les acteurs publics et privés (comme l’illustre parfaitement le projet Efficacity).
Des mesures choc en faveur d’une économie d’énergie
D’où la mise en place de différentes mesures, telles que :
- Le diagnostic de performance énergétique (DPE) : Valable 10 ans et réalisé par des professionnels accrédités par la COFRAC, ses conclusions sont illustrées par 2 étiquettes que vous avez probablement aperçues sur les fiches produits des agences immobilières. Les 7 classes (allant de A à G) de ces étiquettes indiquent si le logement est économe ou gourmand en énergie, et s’il rejette de faibles ou d’importantes quantités de gaz à effet de serre. Si votre appartement arbore un G, c’est la cata, installez du double vitrage tout de suite ! Si vous possédez un « A », chapeau bas, votre logement est très « vert ».
À savoir, la moyenne énergétique des constructions françaises correspond à la classe F : peut mieux faire !
- La réglementation thermique 2005, qui créa le label BBC (bâtiment basse consommation). Ce label encourage l’économie d’énergie en termes d’éclairage, d’eau chaude sanitaire, de chauffage et de rafraîchissement.
- La RT 2012 (Réglementation Thermique 2012). Depuis le 1er janvier 2013, les bâtiments neufs se doivent de répondre aux objectifs de performance BBC. La consommation fixée par ce label est de 50 kWh par m2 et par an maximum (avec une possibilité de dépassement dans les régions froides).
- Un soutien de l’Etat et de l’Union Européenne à la construction de maisons passives et de bâtiments à énergie positive (BEPOS), des constructions hors catégorie en termes de performance énergétique, puisqu’il se situent au-delà de la classe A du DPE.
D’ici 2020, toute nouvelle construction devra être productrice d’énergie propre : une vraie éco-révolution !
Des incitations économiques qui prennent votre portefeuille par les sentiments
Hé oui, l’argent est le nerf de la guerre, ou du moins un élément motivant davantage de personnes à opter pour des solutions énergétiques durables que la seule foi en l’écologie. Pour encourager les écolos, les pragmatiques et les éco-pragmatiques à investir dans l’énergie solaire, les avantages économiques sont donc nombreux :
1. Un tarif d’achat trois fois supérieur au tarif habituel de l’électricité, garanti pendant 20 ans par l’Etat à partir du moment de raccordement au réseau EDF.
Avec également :
- Un meilleur tarif d’achat pour ceux qui choisissent une solution d’intégration au bâti des panneaux photovoltaïques, pour une installation d’une puissance inférieure à 9 kWc.
- Une bonification de 10% sur le tarif d’achat en cas d’achat de cellules photovoltaïques fabriquées et assemblées dans les pays de l’Union Européenne.(obsolète)
2. Un crédit d’impôt, une TVA réduite et des aides régionales destinés à soutenir les projets d’installation de centrales photovoltaïques.