L’annonce par gouvernement de la mise en place d’une hausse des tarifs d’achat pour les panneaux solaires fabriqués en Europe a provoqué une euphorie chez les producteurs.
En effet, 10% de majoration sur le tarif de rachat pendant 20 ans change significativement la donne pour les particuliers… Cela équivaut en effet à 2 ans de production supplémentaire ! Reste à savoir désormais si ces mesures seront suffisantes pour relancer une filière en crise depuis le moratoire 2010.
Le nouveau décret photovoltaïque...illégal ?
L’augmentation est à priori illégale car protectionniste et va être mise en examen devant les tribunaux internationaux. La chine va probablement attaquer cette décision devant l’organisation mondiale du commerce alors que l'Europe se bat depuis un certain moment contre les démarches dumping de certains producteurs chinois. En revanche, cette procédure qui durera plusieurs années ne peut pas être attaquée en rétrospective et peut donc véritablement relancer la fabrication des panneaux solaires en Europe. L’objectif du gouvernement étant de relancer la filiale et de créer et maintenir 10.000 emplois en France à court et moyen termes.
Les fabricants photovoltaïques européens détrônés
La production des panneaux solaires n’est plus vraiment un domaine de haute-technologie : le processus de fabrication est aujourd’hui maitrisé par de nombreuses producteurs et l’arrivée des panneaux asiatiques en Europe à créé un marché fortement axé sur le prix:
Le tarif d'achat n'est pas le vrai problème
Les tarifs d’achats du photovoltaïque en France sont parmi les plus élevés au monde. L’Allemagne, avec un tarif d'achat actuel de 20 centimes par KWh et un taux d'ensoleillement plus faible qu’en France, vient de battre à nouveau le record du nombre de panneaux installés en 2012.
Ni l’’exigence de l’intégration des panneaux photovoltaïque au bâtiment (non obligatoire en Allemagne), ni la forte conscience écologique de nos voisins outre-Rhin ne peuvent expliquer pleinement ce paradoxe. Les allemands s'équipent en panneaux solaires pour les mêmes raisons que les français : pour faire un bénéfice sur leur investissement.
Un modèle économique plus durable
L’effet majeur des décisions récentes prises par gouvernement se traduit finalement dans une attention nouvelle portée à une filiale fortement critiquée depuis quelques années. Les démarches commerciales qui ont été entreprises par les installateurs ont été perçues comme de la « vente forcée » auprès des particulier et ont engendré une insatisfaction générale et une image négative de la filière. Les installateurs ont vu leur nombre de contrats baisser drastiquement et ont dû augmenter leurs prix pour couvrir leurs coûts, et ce phénomène a aggravé la situation.
Il existe cependant des alternatives qui apportent un développement plus durable et plus sain. Il est temps de s’y mettre.
