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Le photovoltaïque est un entonnoir bouché

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sur-capacite-photovoltaique

Pour finir la série d'articles sur l'économie du photovoltaïque et l'impact souhaité par Solorea, voici une brève sur nos objectifs dans l'industrie photovoltaïque : déboucher cet entonnoir.

Commençons par le début et le principe de bottleneck. Un bottleneck, ou goulot de d'étranglement, est le principe selon lequel la performance d'un système composé d'une série de processus est limité par la performance du processus le plus lent. Ce concept simple illustre une problématique centrale dans le photovoltaïque. 

Un petit exemple simple pour illustrer ce concept pour ceux qui ne connaissent pas.

Une chaîne de production d’œufs est composé de deux étapes : la couve, et la mise en carton des œufs. Bien sûr, la deuxième étape est dépendante de la première. Imaginons que la deuxième étape a la capacité de mettre en carton 100 œufs par jour mais que la couve des poules ne sort que 50 œufs par jour, la performance totale du système sera 50, quelle que soit la performance de mise en carton. La couve est le donc le goulot de bouteille de la chaîne de production d’œufs. C'est cette étape précise qu'il faut cibler pour améliorer la performance de la production.

C'est justement ce problème dont souffre l'industrie du photovoltaïque aujourd'hui - en plus simplifié évidemment. Simplifions le photovoltaïque à son tour pour cibler un de ses problèmes fondamentaux : la sur-capacité. En un mot, il y a eu une sur-production de panneaux solaires dans le monde, qui aujourd'hui n'arrivent pas à être revendue. Pourquoi ? En termes économiques, c'est un problème de demande.

Si l'on résume la chaîne de l'industrie photovoltaïque, on obtiendrait 4 catégories :

1. Les innovations technologique : c'est elle qui est au départ de toute initiative photovoltaïque. C'est la recherche qui a donné naissance à cette technologie, et l'a adaptée au marché pour la rendre viable. Ceux-ci sont les centres de recherches, les universités, les laboratoires, etc.

2. La production : Dans un deuxième temps, un bon nombre de fabricants se sont mis à produire tout le matériel (de la cellule aux panneaux, les onduleurs, etc.) en masse pour les commercialiser. Vous les connaissez peut-être : Bosch, SunPower, etc. Et vous avez déjà sûrement entendu parler du conflit commercial sur la production entre l'Union Européenne et la Chine ?

3. La commercialisation : nombreuses sont les entreprises qui vendent ces panneaux : du distributeur international à l'artisan local, la chaîne de commercialisation comprend plusieurs étapes, et a pour but de finaliser tout le processus de l'industrie, c'est-à-dire de faire passer les panneaux des mains des fabricants aux vôtres.

4. La demande : bien qu'elle soit en dehors de la chaîne de production, elle est la source du problème de bottleneck de toute l'industrie. La demande est le moteur de toute l'industrie, c'est elle qui l'alimente et qui fait tourner la machine. Pourquoi ? C'est elle qui donne un retour aux acteurs de l'industrie. Comment ? Avec de l'argent. Eh oui, une industrie ne tourne qu'à travers l'injection d'argent dans le système. Car si les acteurs n'avaient aucun retour sur leurs investissements, ils ne continuerait pas à se battre pour ne rien avoir en retour. Dans le photovoltaïque, c'est un peu différent : tout le monde croit en cette technologie et essaye ainsi de s'accrocher jusqu'à ce que la disette passe - car ils savent que s'ils y arrivent, il y aura un gros coup à jouer dans le futur.

Aujourd'hui, le bottleneck se trouve donc au niveau de la commercialisation, c'est-à-dire à la fin de la chaîne. On peut donc visualiser l'industrie comme un entonnoir, comme ci-dessous. 

goulot-etranglement-photovoltaique
A noter que la demande ne réinjecte en réalité qu'indirectement les liquidités (l'argent) dans le système, c'est-à-dire en finançant la partie commerciale qui en retour finance la partie production, et qui finalement stimule l'innovation.

Avec un peu d'imagination, on pourrait s'imaginer un arbre. Les graines sont à l'origine de l'arbre : ces petits éléments remplis de potentiels de croissance sont semblables aux innovations. Ces graines ont besoin de terres fertiles pour se développer : cette terre, c'est la capacité de production photovoltaïque. Celle-ci est abondante. La commercialisation est le soleil. Celui-ci aussi, est abondant. Le problème est que l'on traverse une période de sécheresse : sans eau, ces graines pleines de potentiels ne peuvent devenir des arbres, qui replante à leur tour des graines jusqu'à obtenir une forêt. Il faut donc plus de pluie...ironique pour le photovoltaïque! Bref, pour le photovoltaïque, la même chose est valable. Sans demande, la machine ne peut pas tourner.

En attendant l'automne, que peut-on faire pour débloquer cette situation ? Le système est en sur-capacité, et les valves de l'entonnoir ne s'ouvriront qu'une fois que la demande sera au rendez-vous pour l'alimenter, le fluidifier pour l'empêcher d'exploser.
C'est justement l'objectif de Solorea.

A suivre...

  

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