Produire de l’électricité photovoltaïque coûte de moins en moins cher, en raison principalement de la baisse des coûts de fabrication des panneaux. Lorsque le coût de production photovoltaïque sera égal au prix de vente de l’électricité conventionnelle, qui ne cesse d’augmenter, on aura atteint la parité réseau.
L’ENJEU DE LA PARITÉ RÉSEAU ET DE L’AUTO-CONSOMMATION
Cette parité réseau représentera un véritable tournant au niveau énergétique. L’Association Européenne de l’Industrie du Photovoltaïque (EPIA) a étudié la question et estime que la parité réseau sera atteinte entre 2015 et 2020. Déjà atteinte en Allemagne, elle permet de s’orienter vers une auto-consommation pour le producteur. Mais restons prudent, actuellement les moyens de stockage ne permettent pas une “indépendance énergétique” totale. L’utilisation du réseau reste indispensable pour ne pas perdre une partie de la production photovoltaïque. En effet, une étude montre qu’un foyer de 4 personnes peut espérer avec une installation d’environ 35m2 de panneaux solaires consommer 20% de sa production sans moyen de stockage. Les moyens de stockage étant encore très onéreux, ce n’est pas une solution durable pour le moment.
PARITÉ RÉSEAU ET TARIF DE RACHAT
Le tarif d’achat de l’énergie photovoltaïque est un prix auquel les fournisseurs d’électricité s’engagent à acheter la production d’une installation. Fixe et valable pendant une durée déterminée (actuellement 20 ans en France) la vocation première de ce tarif est de stimuler et d’encourager le développement du photovoltaïque. Les Allemands ont été les premiers à instauré ce principe, suivi ensuite par une cinquantaine d’autres pays par la suite, notamment la France depuis 2003. Face à un investissement conséquent, ce tarif permet de limiter les risques financiers liés à la réussite d’un projet.
Contrairement aux nombreuses rumeurs qui circulent au sujet du tarif d’achat, ce-dernier n’est pas juste un moyen de taxer l’ensemble de la collectivité au profit d’une énergie non-compétitive. Il traduit le coût moyen de production d’un kWh avec des panneaux solaires et tend à diminuer depuis son instauration pour à terme permettre d’atteindre la parité réseau. Ce système partagé par d’autres pays européens a déjà permis d’atteindre cette parité réseau et a fait ses preuves en termes de développement du photovoltaïque. Mais savez-vous vraiment en quoi consiste le tarif d’achat?
Pour qui ?
Les propriétaires de panneaux solaires
Pour quoi ?
Atteindre la parité réseau et développer le photovoltaïque. Encourager le développement de cette source d’énergie. Il faut être sûr au moins qu’en investissant dans une centrale photovoltaïque, vous ne perdiez pas d’argent. Sinon c’est sûr, personne n’aura intérêt à s’intéresser à cette énergie. Le but étant que l’on puisse rapidement produire de l’électricité solaire à un prix plus faible que les moyens traditionnels (charbons, nucléaires,...).
Qui fixe le tarif d’achat?
C’est la CSPE (Contribution au service publique d’électricité) qui définit ce tarif qui dépend de plusieurs critères notamment du coût moyen d’une installation. Et c’est le contribuable qui finance à travers sa facture d’électricité une partie de ce tarif (8% en moyenne d’une facture).
De quoi dépend-il?
Du type d’installation, du type de panneaux et de la puissance installée.
En France ce tarif d’achat est supérieur au prix de l’électricité, il est donc beaucoup plus intéressant de revendre votre production que de la consommer...pour le moment! Et oui, le modèle de ce tarif d’achat est ainsi fait que ce-dernier décroit de manière continue en fonction du coût de production d’un kWh d’énergie solaire. Malgré de nombreuses annonces (tarif d'achat 2013) qui sont faites la capillarité administrative rend difficile la mise en application de ces annonces. Par exemple, seul le tarif d’achat jusqu’au 30 septembre 2012 est à ce jour officiellement connu (tarifs d'achat officiels)...Mais cette baisse nous conduit tout droit vers la parité réseau.