Il est né à Angoulême. Il a étudié à Sciences Po. Il s’appelle Mathieu Vasseur. A première vue, il a tout pour être français…Et pourtant Mathieu a plus le profil d’un surfeur californien qu’un érudit Gaulois. Je ne parle pas du surfeur de Newport Beach, mais de celui sillonnant la Silicon Valley.
Une panoplie d'expériences diversifiées et internationales
Il a certes travaillé plutôt côte Atlantique que côte Pacifique, mais il a saisi une impressionnante flopée d’opportunités à travers le monde - chez les petites start-ups comme chez les grands groupes. Après son parcours économie et finance à Sciences Po, il est parti prendre son envol à Londres, dans la finance, bien-sûr. Une première expérience qui durera six ans, dans une filiale anglaise de la société bostonienne McGregor. Sa mission était d’adapter leur produit (une plateforme de trading, initialement conçue pour les marches financiers américains) aux exigences propres à l’environnement de la City de Londres.
"Avoir commencé comme business analyst à Londres m’a énormément appris. Au-delà des connaissances dans le marché financier britannique, c’est la langue, la culture et une éthique de travail qui m’ont le plus marqué."
Pourquoi l’appeler surfeur, alors ? Je vous donne un exemple : son motif de départ de chez McGregor. La loterie. Après avoir gagné la Greencard (permis de travail aux U.S.A.) à la loterie, (eh oui…) il partit pour New York, plonger dans la bulle dot-com. Très rapidement, il trouve donc un travail chez Atomic Tangerine, dans le consulting informatique et financier pour évaluer les risques et les coûts associés à la décimalisation de la bourse américaine pour la Security Exchange Commission. La mauvaise nouvelle, c’est qu’Atomic Tangerine, spin-off de la Stanford Research Institute, a subi de plein fouet l’explosion de la bulle internet. La bonne nouvelle, c’est que Mathieu n’a pas figuré dans la liste des dommages collatéraux, car il atterrit immédiatement en Pologne, aux côtés du PDG de Canal + local, pour gérer la fusion avec UPC et gérer les négociations avec les chaînes de bouquets satellitaires.
"Après 4 ans à Varsovie, j’ai commencé à me poser des questions existentielles, notamment : est-ce que je me vois créer mon avenir ici. Et je ne m’y voyais pas. Je suis donc reparti dans des terres qui m’étaient plus familières : Paris."
Il y a travaillé chez Reuters en tant que Product Manager, pour développer le module permettant d'obtenir les cours de bourse sur Excel en temps réel. Quand Thomson racheta Reuters, ces ressources furent déplacées aux Etats Unis - mais pas de problème pour Mathieu, qui avait déjà préparé des concours pour intégrer une école préparatoire pour l’ENA.
"Je m’intéresse beaucoup à la politique, et je pense qu’appliquer mes expériences du privé dans le public aurait pu être très intéressant. Je me suis donc installé un peu à l’improviste à Strasbourg, pour explorer cette piste - sans trop de préméditation. Finalement, je n’ai pas intégré l’ENA. Tant pis, ou tant mieux, j’ai rejoint l’équipe Solorea à la place. J’ai été séduit par les ambitions de cette start-up et par la vision de son fondateur. Cela illustre l’intérêt qu’il y’a a transposer et adapter des idées venues d’un autre pays (en l’occurrence, l’Allemagne) à la France."
Français de naissance, anglo-saxon d’expérience et allemand d’identification culturelle, c’est finalement surtout lui qui nous apportera ses idées, principalement derrière les coulisses. Il endossera des projets d’automatisations opérationnelles, d’améliorations d’interfaces pour vous, utilisateurs, et d’optimisation interactionnelles. Si vous n’avez pas tout compris des expériences professionnelles de Mathieu, ni de ce qu’il va faire ici, ce n’est pas grave ; sachez juste que ce n’est pas n’importe quel surfeur que Solorea vient d’intégrer.
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