Les tarifs de l'électricité grimpent de 2,5 %, une hausse moins élevée que prévu. Une mauvaise bonne nouvelle ? Notre facture d'énergie va s'alourdir. Certes, ce n'est pas une bonne nouvelle, mais elle va s'alourdir beaucoup moins que prévu. Donc finalement...
Les tarifs de l'électricité grimpent de 2,5 %, une hausse moins élevée que prévu. Une mauvaise bonne nouvelle ? Notre facture d'énergie va s'alourdir. Certes, ce n'est pas une bonne nouvelle, mais elle va s'alourdir beaucoup moins que prévu. Donc finalement...La hausse des tarifs de l'électricité
Le 1er novembre, les tarifs réglementés de l'électricité ont augmenté de 2,5 % HT. Une hausse n'est jamais bien accueillie, toutefois celle-ci aurait dû être de l'ordre de 6,7 %.
En effet, le gouvernement avait gelé une hausse de 5 % prévue début août, le temps de modifier la formule de révision tarifaire en vigueur. Ceci afin que le nouveau mode de calcul soit plus représentatif des coûts de l’électricité.
Ainsi, le décret du 28 octobre 2014 modifie la méthode de construction des tarifs réglementés de l’électricité. Désormais les coûts des différentes composantes de la filière sont additionnés et le calcul ne se contente plus des seuls coûts comptables d’EDF.
Sans cette réforme, l’augmentation du prix de l’électricité aurait été de 6,7 %, selon les calculs effectués par la Commission de régulation de l’énergie. Au vu de ce chiffre, difficile de ne pas admettre que le consommateur s'en tire bien.
La nouvelle règle fixe le niveau de l'augmentation selon la méthode dite de l'empilement : le tarif est calculé en additionnant les coûts de chaque partie de la filière. Ainsi plusieurs éléments sont superposés : le coût de production nucléaire (Arenh), le complément à la fourniture d'électricité, les coûts commerciaux d'EDF, les coûts d'acheminement (Turpe) calculés par le régulateur de l'énergie, ainsi qu'une rémunération d'EDF. Alors qu'auparavant, le régulateur se limitait aux comptes de l'entreprise. Cette méthode doit permettre aux fournisseurs alternatifs de concurrencer EDF puisqu'elle incorpore les coûts auxquels eux-mêmes sont confrontés.
Notons que les tarifs du gaz font également l'objet d'une augmentation moyenne de 2,31 % HT au 1er novembre. C'est la deuxième hausse consécutive après celle de 3,9 % appliquée le 1er octobre.
Le marché de l'énergie est méconnu des Français
Selon le baromètre annuel du Médiateur national de l’énergie, 50 % des consommateurs français ignorent que le marché est ouvert à la concurrence. D'une manière générale, les nouvelles règles du marché sont méconnues. Seulement 31 % des sondés savent qu’EDF et GDF Suez sont des entreprises différentes et concurrentes. Et 62 % d'entre eux préfèrent n'avoir qu'un seul fournisseur pour l’électricité et le gaz. Cette attitude ne favorise pas la baisse des tarifs.
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