L'association greenpeace a lancé une nouvelle action anti-nucléaire. Quelques jours avant le recalcul des factures d'énergies en France, Greenpeace a envoyé près de 80 000 factures virtuelles et distribué 35 000 faux journaux dans 17 villes de France.
Un canular qui fait réfléchir
La facture, siglée EGF, est accompagnée d’une lettre d’un certain Henri Groglio (ressemblant étrangement à Henri Proglio, PDG d’EDF) décrivant une situation fictive mais très semblable à notre réalité actuelle. Il dit que "nous" (EGF) avons fait le choix du nucléaire, mais que vous (consommateurs d’électricité) devez maintenant l’assumer. «il va falloir payer… pour la prolongation de la vie des centrales, la construction de nouveaux réacteurs, la gestion des déchets»
Cette lettre standard justifie ainsi, avec un ton assez autoritaire, une augmentation de la facture d’électricité de 266€.
Cette action est accompagnée d’un site support greenpeace.fr/facturedufutur qui permet aux internautes de faire le choix entre 2 factures du futur. La première à partir d'un scénario basé sur le maintien du nucléaire avec une augmentation de 266€ et la deuxième à travers un scénario basé sur les énergies renouvelables qui engendrerait une augmentation de 148,9€. Vous pouvez faire le choix entre l'une de ces deux factures et signer une pétition suite à votre choix.
En effet, l’entretien, la sécurisation des centrales nucléaires et le traitement des déchets auraient, d’après Greenpeace, un coût minimum de 55 milliards d’euros, donc plus important que celui du développement des énergies renouvelables.
D’après Sébastien Blavier, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France, le but de cette action est d’utiliser paraodie pour dénoncer le mythe du "nucléaire pas cher".
L'avis de Solorea
On ne peut qu’admirer la capacité qu’a Greenpeace à organiser des événements faisant parler d’eux. Une de nos collègues a d'ailleurs été prise au piège en voyant la pseudo-augmentation de sa facture d’électricité. Plus de frayeur que de mal, mais le but est atteint : petit kick d'adrénaline associé au futur du nucléaire ou réveil d'un brin de mauvaise conscience de n'être que passif face à cet enjeu… peu sont épargnés.
